BLANQUER : À Propos de la grève des prof et des propos de MACRON

Nous recevons cette lettre de Sylvie PUECH professeur de philosophie dans les Yvelines que nous publions.

Après la grève des correcteurs du bac : "le plus beau métier du monde" affirme monsieur MACRON

En politique, l’absence de précipitation est essentielle. En ne voulant pas perdre la face, monsieur BLANQUER a cédé à la panique. Pour nier la réalité de l’ampleur du mouvement de grève, le ministre de l’Éducation Nationale a instauré une situation d’incroyable inégalité de traitement entre les candidats. Le choix de proclamer des résultats provisoires au lieu d’accepter de discuter montre tout le mépris que les individus au pouvoir ressentent envers la société française et « ceux qui prennent les élèves et leurs familles en otage dans un moment plein d’angoisse » selon les paroles de monsieur MACRON hier. Le président ajoutait qu’enseignant est le plus beau métier du monde et qu’il allait le revaloriser en terme de salaire. Pour ceux qui n’ont pas compris après une année entière de grèves, de manifestations et de mobilisation des syndicats et des fédérations de parents d’élèves, que nos salaires n’étaient en rien le motif unique de notre colère, je résume rapidement les revendications des grévistes (et de ceux qui n’ont pas osé faire grève), ainsi que de bon nombre de fédérations de parents : des classes moins chargées (plutôt 25 que 35), des recrutements d’enseignants (au lieu des moins 20% en 2018 et moins 9% en 2019), des enseignants bien formés et bien payés (pas de recrutement de contractuels rendus pourtant nécessaires par la politique de baisse de recrutements depuis deux ans), la suppression de « l’école de la confiance » et du devoir de réserve qui bride la liberté d’expression des professeurs, le refus du nouveau statut des fonctionnaires, la suppression de la réforme dite BLANQUER.

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